Le Dépanneur chez B. change officiellement de mains

C’est maintenant chose faite. Le Dépanneur chez B. devient officiellement la Coopérative de solidarité de Baie-des-Sables.
C’était la volonté de la municipalité de conserver le dépanneur qui a pignon sur la route 132 depuis bientôt 40 ans. Comme l’heure de la retraite avait sonné pour la propriétaire, Bérangère Fournier, le projet de coopérative a été soulevé puis mené à terme après trois ans de travail acharné.
Le 1er juillet a donc marqué le changement officiel de propriétaire et le lendemain, on y voyait déjà une nouvelle affiche apparaître sur le bâtiment. Impliqué dans le projet depuis le départ, le maire de Baie-des-Sables et préfet de La Matanie, Gérald Beaulieu affirme que les citoyens ont embarqué sans hésiter dans le projet. « On a eu 270 personnes qui ont acheté une part sociale à 200 $ et plusieurs qui ont acheté des parts privilégiées à 500 $. Nous avions un objectif de 120 000 $ pour notre campagne de financement et nous avons été chercher plus de 185 000 $. C’est un message fort de la population. »
Maintenant que la Coopérative de solidarité est en fonction, un conseil d’administration gère la structure tandis qu’un gérante-directrice assumera les décisions quotidiennes pour le bon fonctionnement du dépanneur. C’est à une ancienne employée de l’endroit, Karen Lamarre, que le conseil d’administration a décidé de faire confiance.
Gérald Beaulieu explique des prévisions financières ont été réalisées pour s’assurer que l’opération soit rentable. « On ne fera pas fortune avec ça, mais de toute façon, l’objectif est de conserver un service de proximité. »
Prise en charge du milieu
Le Dépanneur chez B. est le plus récent exemple de prise en mains populaire à Baie-des-Sables. Avant la coopérative, on a vu la résidence pour aînés naître sous la forme d’un organisme à but non-lucratif tout comme le Café La Caisse que la population s’est approprié rapidement.
Pour le maire et préfet, ce sont des exemples parfaits de prise en charge du milieu. « C’est toujours plus solide quand on se fie sur soi-même que sur les autres. C’est le lot des petits milieux de trouver des formules créatives qui demandent l’implication des gens. Ce qu’on voit, c’est que notre population est intéressée à conserver ses services. »