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Un budget dicté par le contexte économique

Budget de la Ville de Matane 2026
Le maire de Matane, Eddy Métivier. (Photo LeSoir.ca – Dominique Fortier)

Matane a présenté un budget caractérisé par des mesures visant à limiter les impacts du contexte économique actuel.

Comme il fallait s’y attendre, Matane n’échappe pas à la hausse des propriétés remarquée pratiquement partout au Québec. 2026 marque d’ailleurs le dépôt du nouveau rôle d’évaluation triennal pour la municipalité qui voit la valeur des résidences augmenter de 32 % et celle des commerces de 28 %. Cette évaluation effectuée par une firme indépendante confirme la vitalité du marché immobilier, mais aussi la hausse des coûts liés à la construction.

Afin de limiter les impacts sur le compte de taxes des contribuables, l’équipe municipale a établi le taux de taxation foncière à 0,98 % par 100 $ d’évaluation, soit une diminution par rapport à l’an dernier. « Il s’agit du taux le plus bas en 20 ans », explique le maire Eddy Métivier. Ainsi, une maison unifamiliale évaluée à 242 591 $ aura une augmentation moyenne de son compte de taxes de 1,88 %, soit un peu moins de 60 $.

Quant aux services, les coûts demeurent sensiblement les mêmes que l’an dernier. On observe une légère hausse pour le traitement des déchets, autant pour les résidences que les commerces. « C’est un incitatif pour inciter les gens à composter davantage. D’ailleurs, nous poursuivrons nos efforts pour que les commerces adoptent le compostage le plus possible. C’est de l’argent facilement sauvé », poursuit le maire de Matane.

Priorité logement

Le conseil de ville entend aussi poursuivre le travail pour contrer la pénurie de logements. À cet effet, Eddy Métivier donne quelques exemples. « Nous voulons réhabiliter le site de l’ancienne usine Canadelle afin de le rendre conforme à la construction de logements. Nous comptons aussi participer à un projet de l’Association des handicapés gaspésiens pour la construction de 18 logements adaptés et il y a aussi le site du Pavillon de la cité qui pourrait être intéressant pour un promoteur. »

La ville entend aussi encourager la construction de logements en offrant des incitatifs qui pourraient se traduire par des crédits de taxes. Avec des entreprises comme Duravit qui entend doubler le nombre d’employés au cours des prochaines années, l’enjeu du logement devient de plus en plus urgent.

Les routes, les égouts et les aqueducs font aussi partie des priorités du conseil. On peut penser aux rues Bernier, du Rempart et Caouette.

Les projets sur la table

Qui dit budget, dit planification stratégique sur trois ans. Évalués à 100 millions de dollars, les projets qui pourraient voir le jour sont sélectionnés selon plusieurs critères, dont les aides financières disponibles, la préservation des services et l’impact sur la communauté.

Parmi les projets retenus, mentionnons la rénovation de la caserne de pompiers afin d’y installer un dortoir pour les sapeurs qui seront de service la nuit. Un nouveau skatepark plus durable devrait être construit au même endroit que les installations actuelles. Il y a également le névralgique enjeu de l’érosion côtière et des mesures d’intervention qui seront prises pour les secteurs de Matane-sur-Mer et Petit-Matane. On souhaite aussi électrifier la remontée mécanique au Mont-Castor.

On aimerait aussi collaborer avec les municipalités voisines pour ouvrir et opérer une fourrière régionale. Rappelons que le projet avait frappé un mur en raison des coûts liés à la mise à niveau du bâtiment originalement ciblé.  Finalement, le port de Matane et le barrage Mathieu-D’Amours sont aussi des dossiers à régler, mais ceux-ci dépendent des décisions du gouvernement du Québec.

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