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Gilles Boucher lance La normalisation de la folie

Littérature
Gilles Boucher a recueilli des pensées pendant une vingtaine d’années pour en arriver à son premier essai. (Photo courtoisie)

Le Matanais, Gilles Boucher, a lancé un tout premier livre, soit La normalisation de la folie, un essai rempli de questionnements sur la société d’aujourd’hui.

Si le sujet peut sembler lourd, l’auteur a pris bien soin d’y inclure de petites touches d’humour pour alléger le propos. Lorsqu’on parle de la normalisation de la folie, on fait référence à tous ces comportements que les gens adoptent et qui vont dans le sens d’accepter l’inacceptable. L’auteur veut amener le lecteur à se questionner sur le monde qui l’entoure et lui faire réaliser qu’il y a des dérives qui deviennent de plus en plus normales aux yeux de tous.

À titre d’exemple, Gilles Boucher parle de choix politiques questionnables ou de gestes qu’on va poser qui va à l’encontre de l’environnement. « Comment consomme-t-on? Quel est notre lien avec notre passé religieux? Bref, ce sont autant de sujets qui sont abordés dans mon essai; des pensées que j’ai mises sur papier pendant 20 ans. »

Divers sujets de questionnement

Le livre est divisé en plusieurs sujets où il s’inspire de faits vécus qui ont façonné les mentalités des gens. « Je pose les questions à savoir pourquoi on a déconstruit ce qui a été fait dans le passé. Qu’est-ce qui fait que nous confrontons nos valeurs? Si l’on est toujours prêt à critiquer, est-ce qu’on est aussi prêt à remplir nos devoirs sociaux? »

L’auteur précise que le livre ne se veut pas moralisateur envers les citoyens ni accusateur envers des gens en particulier, mais plutôt un appel à la prise de conscience sur le pourquoi de nos changements de comportements. Est-ce que les scandales politiques sont devenus si fréquents qu’on finit par les normaliser? « Qu’on soit un intellectuel ou un ouvrier, on a tous des questions à se poser. Pourquoi décide-ton qu’une fois de temps en temps, ce n’est pas grave de jeter des choses à la poubelle au lieu de recycler? Comment en arrive-t-on à vivre avec légèreté avec le fait qu’on consomme trop, qu’on vote pour des gens, basé simplement sur leur apparence? »

Gilles Boucher mentionne que son bouquin peut se consommer en petites bouchées. « Puisqu’il y a plusieurs sujets abordés, on peut simplement lire ce qui nous intéresse et y revenir plus tard. Tout ce que je veux avec ce livre est d’amener les gens à réfléchir quelques minutes et à se demander ce qu’ils peuvent faire pour changer certaines mentalités qui sont devenues ancrées en nous. Dans une société où l’on est poussé à toujours plus vite, on aurait intérêt à prendre le temps de penser aux conséquences de nos actes. »

Qui est Gilles Boucher?

Originaire de Mont-Louis, Gilles Boucher est déménagé avec sa famille à Matane alors qu’il était tout petit. Il habite d’ailleurs toujours à Petit-Matane aujourd’hui. « J’ai fait plusieurs métiers. J’ai notamment fait de la mécanique en plus et j’ai été camionneur aux États-Unis. Un jour, j’ai décidé de retourner aux études et je suis devenu enseignant. »

Ayant déjà eu son propre garage, il a d’abord enseigné la mécanique avant de bifurquer vers l’histoire et l’éthique au secondaire. Il prendra finalement sa retraite en 2019.

Le livre La normalisation de la folie est publié aux Éditions Les 3 colonnes. On peut se le procurer en ligne ou chez tous les bons libraires.

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