Lise et France Tapp lancent un roman

Les sœurs Lise et France Tapp viennent de publier le roman « Berthe, c’est l’heure » près de 35 ans après le jet initial.
« Berthe, c’est l’heure » est le fruit de l’imagination de France Tapp. Elle avait écrit le manuscrit à la fin des années 80 sans toutefois y donner suite. 35 ans plus tard, l’histoire voit enfin le jour grâce au travail de peaufinage de sa sœur Lise.
Ce n’est d’ailleurs pas le premier ouvrage de Lise qui en a publié trois autres auparavant, soit La maison du vieux Tom, Les enfants d’Azar et Céline G… ou l’histoire de tant d’autres. Bien que l’écriture et les arts aient toujours été omniprésents dans leur famille, ce n’est qu’à 71 ans que Lise Tapp publiera son premier roman.
La passion de l’écriture
« L’écriture nous vient facilement, tout comme la peinture. D’ailleurs maman faisait de l’aquarelle en plus d’être une grande lectrice. C’est maman qui m’a donné le goût de lire. Je me souviens encore quand elle nous demandait d’être tranquilles puisqu’elle s’apprêtait à lire », raconte l’auteure aujourd’hui âgée de 78 ans. Elle se rappelle de voir sa mère sourire en lisant, et parfois même de verser une larme devant la beauté du texte. « Je me disais alors qu’un jour j’allais moi aussi écrire pour la faire sourire. »
Et cette beauté, elle suivra l’auteure dans tous ses écrits tout simplement parce que l’humanité en a besoin. La même règle s’appliquera à ses personnages qu’on découvre au fil de ses romans. Chaque roman a son propre univers, d’une jeune femme qui réalise qu’elle a été dupée dans son mariage à un univers fantastique postapocalyptique puis un ouvrage où l’on plonge dans l’univers d’un hôpital où les mères célibataires venaient accoucher loin des regards.
France, c’est ton heure
Puis est venu le moment pour un quatrième roman. C’est alors que sa sœur France lui a demandé si elle avait quelque chose sur le feu. Comme ce n’était pas le cas, elle a proposé à Lise de lire le roman qu’elle avait écrit il y a 35 ans. « J’ai lu son premier jet. Elle avait un style qui ressemblait beaucoup au mien, avec une belle trame narrative et des personnages bien campés. »
Comme se plaît à dire France : « C’est comme si j’avais écrit en sténographie et Lise l’avait dactylographié. J’avais l’os et Lise a mis la chair autour ». Et comme ça, le manuscrit de 200 pages est passé à 500 pages. Si l’histoire est restée la même, Lise a peaufiné le tout en élaborant les descriptions et en ajoutant des détails.
Quant à savoir d’où est venue l’histoire de Berthe, France Tapp raconte que tout est parti d’un personnage et d’une simple phrase qui allait dicter tout le reste. « C’était presque la fin des vacances, c’était presque la fin de l’été. »
Le bord de la mer et le métier d’enseignante étaient déjà des éléments qui allaient faire partie du roman, mais le reste, c’est le personnage de Berthe qui l’a dicté. On retrouve ainsi une femme qui, à 29 ans, et qui habite avec sa mère et sa grand-mère, décide un beau jour qu’il est temps que sa vie devienne autre chose qu’un long fleuve tranquille.
On peut se procurer tous les romans de Lise Tapp dans les bonnes librairies ou en ligne. On peut également les emprunter à la bibliothèque municipale de Matane.
