L’École des Grands complète une troisième session

L’École des Grands implantée à Matane en 2024 est toujours aussi populaire, autant auprès des jeunes élèves du primaire que du côté des mentors.

L’École des Grands est une initiative d’Alisha Wissanji, une québécoise de descendance africaine, née à Granby des Cantons-de-l’Est. « Je suis la première génération à être née ici au Québec. Il y a huit ans, le ministère de l’Immigration est venu voir mes parents pour savoir si nous étions intéressés à devenir une famille d’accueil pour des réfugiés afghans qui fuyaient la guerre dans les années 90. »

Sa famille a accepté. C’était le début de toute une aventure. Au fil des années, la famille d’Alisha a accueilli 250 réfugiés sur une période de dix ans. « J’ai grandi avec eux. Très vite, j’ai constaté que nous n’avions pas tous la même chance de réussir à l’école. J’ai donc commencé à faire de l’aide aux devoirs avec eux. »

À Matane, la formule appliquée ailleurs au Québec a été une réussite. Chaque samedi, une vingtaine d’élèves du primaire se rendent au Cégep de Matane pour rencontrer leurs mentors. « La journée commence avec un petit déjeuner pour s’assurer que tout le monde a le ventre plein. Il y a ensuite deux périodes de 40 minutes d’aide aux devoirs en français et en mathématiques. Pour la troisième période, les élèves et leurs mentors se rendent au laboratoire pour faire des expériences en sciences ou en informatique », explique Alisha Wissanji.

Une formule qui fonctionne

Une fois par mois, il y a aussi l’option d’une activité découverte à la discrétion de l’établissement d’enseignement. Ça peut être de la littérature jeunesse ou tout autre domaine lié au Cégep qu’on souhaite mettre de l’avant.

Après une dizaine de rencontres, une petite cérémonie de graduation est tenue en compagnie des parents, des enseignants du Cégep, des mentors et des médias afin de souligner les efforts des tout-petits tout au long de la session.