Bois Chic-Chocs de Cap-Chat fermée indéfiniment

L’usine Bois Chic-Chocs appartenant à Damabois a annoncé qu’elle fermait ses installations pour une période indéterminée.

Cette annonce découle directement des mesures de protection du caribou qui paralysent lourdement les activités sylvicoles en Haute-Gaspésie. L’entreprise exprime que 90 % de son territoire de récolte naturel est inaccessible en raison des mesures gouvernementales visant à protéger l’espèce menacée.

En mars 2025, Bois Chic-Chocs avait annoncé une première suspension de ses activités, provoquant la mise à pied temporaire de 18 employés pour une période de six semaines. Même si l’usine avait repris du service, le tout était fragile. À ce moment, on indiquait que des sommes importantes avoisinant les dix millions de dollars étaient déboursées pour l’approvisionnement en bois. L’entreprise devait se déplacer à plusieurs kilomètres à l’extérieur de son territoire habituel, entraînant des frais importants, notamment pour le transport.

Le président de Damabois, Martin Lavoie, déplore cette situation et en appelle à la collaboration du gouvernement provincial. « C’est une triste journée pour nos employés et leurs familles. Bois Chic-Chocs est une usine hautement performante comptant sur des installations modernes et une main-d’œuvre qualifiée. La situation actuelle est absolument préoccupante pour l’ensemble de la région. »

Appel à la collaboration

L’entreprise est d’ailleurs en attente d’un retour de la part du ministère des Ressources naturelles. « Nous avons déposé un plan en vue d’atténuer les impacts des mesures de protection du caribou. Nous avons mis des solutions judicieuses sur la table qui seront gagnantes pour tout le monde et nous souhaitons collaborer avec le gouvernement », souligne Martin Lavoie.

Rappelons que Damabois avait fait l’acquisition des installations de Groupe Lebel en 2019, redonnant un nouveau souffle à cette usine cap-chatienne. Rebaptisée Bois Chic-Chocs, l’entreprise se spéciale notamment dans la fabrication de composantes de palettes. Les deux usines de Cap-Chat étaient ainsi complémentaires dans leurs missions.