Une page d’histoire se tourne
Démolition de l'usine RockTenn
Le 11 novembre dernier marquait un moment historique dans la petite histoire matanaise alors que la pelle mécanique rasait la dernière partie de l’ancienne usine de pâtes et papiers.
Certains s’en souviendront comme RockTenn, d’autres se rappelleront de Smurfit-Stone, de Cartons Saint-Laurent ou de Produits forestiers Canadien Pacifique. Mais pour de nombreux employés, c’est plutôt le nom Canadian International Paper qui restera gravé dans leur mémoire.
C’est en 1966 que la construction de l’usine a débuté sous la supervision de Bernard Dupont. Cette usine allait créer de nombreux emplois bien payés à Matane et stimuler l’économie locale. En plus d’apporter des revenus de taxes à la ville grâce aux terrains achetés pour la compagnie pour loger son personnel, la CIP allait aussi apporter de l’eau au moulin aux entreprises en construction, aux marchés d’alimentation, restaurants et garages locaux.
Une fois sa construction terminée en 1967, la CIP accueille son tout premier directeur, Guy Tremblay. C’est lui qui recrutera des techniciens-opérateurs, notamment dans les écoles du Bas-Saint-Laurent. Certains prendront le chemin de La Tuque où la CIP avait d’autres installations afin de se familiariser avec les rouages de l’entreprise. À l’époque, le plus haut salaire se chiffrait à 3,67 $ de l’heure.
Devenus spécialisés dans la fabrication de carton ondulé, les employés fournissaient de nombreux clients en sol canadien, mais exportaient aussi aux États-Unis et en Europe. L’aventure a duré 45 ans jusqu’à la fermeture définitive de RockTenn en 2012.
Pendant ces années, les employés de l’usine avaient créé des liens entre eux, notamment par le biais de la création d’une ligue de hockey du matin et d’une équipe de football.
Démolition
13 ans plus tard, la Ville de Matane obtenait une importante subvention pour démolir l’usine afin d’ouvrir la porte à de nouvelles industries. De nombreux travailleurs de la première heure étaient présents pour ce dernier coup de pelle, soit Jean-Yves Cayouette, Richard Gauthier, Denis Forest, Serge Desgagnés, Damien Gauthier, Régis Dugas, Denis Gauthier et Stéphane Bellavance.
C’est officiellement tout un pan de l’histoire industrielle matanaise qui disparaissait en ce 11 novembre 2025.


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