William Castonguay et la passion du football

Le jeune Matanais d’origine, William Castonguay, entretient une passion pour le football qui l’a mené jusqu’aux rangs universitaires.
C’est le fruit du hasard si le jeune homme aujourd’hui âgé de 25 ans a commencé à s’intéresser au football. Surtout amateur de hockey et de soccer, c’est en zappant à la télévision qu’il est tombé sur un match des éliminatoires avec les Broncos de Denver. « Tim Tebow était leur quart-arrière et je l’ai trouvé impressionnant. Ensuite est venu Peyton Manning qui est devenu mon quart-arrière préféré. C’est comme ça que l’intérêt pour le football a débuté. »
Alors qu’il était à la polyvalente de Matane, il participait aux entraînements pendant les deux premières années puisqu’il fallait être en secondaire 3 pour faire partie des Gladiateurs. « C’est mon cousin qui faisait déjà partie de l’équipe qui m’avait suggéré d’essayer le football. Comme il y avait un besoin pour de la relève, l’entraîneur Rock Pelletier a accepté que je fasse les entraînements avec l’équipe. J’ai embarqué et j’ai tout de suite accroché. »
Ce dernier a d’abord appris qu’il fallait une bonne dose de motivation puisqu’il s’agit d’un sport excessivement taxant sur le plan physique. « Avant même de jouer mon premier match, j’avais déjà développé une passion. Simplement de faire les entraînements avec les gars plus vieux, ça m’a aidé à me développer en tant qu’athlète », mentionne-t-il.
Enfin les premiers matchs
En secondaire 3, William a enfin pu devenir joueur à part entière de l’équipe et participer aux matchs. Très rapidement, sous les recommandations de son coach, il a opté pour une position défensive. « Rock avait remarqué que j’avais un bon physique, rapide et que je n’avais pas peur du contact. Je suis donc devenu demi-défensif. Mon rôle était de surveiller les receveurs. Mais comme j’aimais mieux plaquer, il m’a placé comme secondeur. Je devais toujours surveiller les receveurs, mais j’ajoutais un élément plus physique. C’était le match parfait car je n’ai jamais changé de position. »
Et le succès a frappé à la porte. Deux années consécutives, les Gladiateurs ont remporté les grands honneurs dans le Réseau du sport étudiant du Québec. Il a même été nommé recrue de l’année au passage. « J’ai été ensuite nommé joueur défensif de l’année et en secondaire 5, on m’a nommé capitaine de l’équipe », se remémore-t-il. « C’était un parcours incroyable qui a beaucoup aidé à forger mon caractère et à me préparer pour le niveau collégial. »
Passage à Rimouski
Ayant reçu de nombreuses offres pour évoluer au niveau collégial, le jeune William de 17 ans a décidé de rester proche de son patelin en joignant les Pionniers du Cégep de Rimouski. « Ce fût trois années exceptionnelles avec des entraîneurs comme Éric Avon, Malcolm Webb et Simon Perreault qui m’ont inculqué la mentalité de gagnant. « J’ai fait l’équipe étoile à ma deuxième année et lors de ma dernière saison, j’ai été nommé joueur défensif de l’année. »
Ensuite est venu l’étape universitaire. « Après avoir étudié les options, j’ai décidé d’accepter l’offre de Concordia, une université anglophone. Étant très très francophone, c’était tout un saut pour moi, mais je me suis dit que c’était une opportunité incroyable. Je suis d’ailleurs bilingue aujourd’hui », raconte-t-il.
Alors qu’il s’apprête à compléter son ultime saison à Concordia, il conserve des souvenirs incroyables de ses années à Montréal, que ce soit d’avoir participé dans des matchs éliminatoires ou même d’avoir réussi à surprendre les Carabins, une équipe dont la réputation n’est plus à faire dans le monde du football universitaire.
L’an dernier, il a eu le bonheur d’être invité aux tests de sélection de la Ligue canadienne de football. « Je n’ai pas été recruté, mais tout n’est pas perdu. Je pourrais encore être appelé par une équipe comme agent libre. Sinon, il y a aussi des possibilités en Europe », confie le jeune homme.
Bien qu’il aimerait poursuivre dans le football, il sort quand même de Concordia avec un diplôme en enseignement dans son sac-à-dos. « J’ai aussi connu tellement de gens extraordinaires provenant de milieux différents. Le football, c’est une grande famille tissée serrée. Ça m’a aidé à m’ouvrir sur le monde et en apprendre sur la vie, mais surtout sur moi-même. Mon parcours m’a tellement fait grandir comme individu que je ne changerais pas ça pour rien au monde », conclut-il.
