École et stade : le maire de Matane recherche la meilleure solution

Bien malgré lui, le maire de Matane, Eddy Métivier, se retrouve au cœur d’un projet porteur, mais qui divise déjà la population.
Il y a quelques semaines, le Centre de services scolaire (CSS) des Monts-et-Marées annonçait la construction d’une nouvelle école primaire destinée à remplacer les établissements Zénon-Soucy et Victor-Côté qui ont atteint leur fin de vie utile. Le problème est l’emplacement de cette nouvelle école. La première option serait de la bâtir sur le terrain du stade du Rempart qui appartient au CSS des Monts-et-Marées.
Le maire de Matane, Eddy Métivier, explique que la situation risque de se complexifier rapidement. « Selon la loi sur l’instruction publique, le gouvernement du Québec a le dernier mot sur le choix du terrain pour une nouvelle école. Admettons que le terrain ciblé appartient à quelqu’un d’autre, la ville doit l’acquérir et le donner au ministère de l’Éducation. Ça veut dire que les citoyens de la ville de Matane pourraient devoir payer pour faire l’acquisition d’un terrain. »
Le maire Métivier rappelle aussi que l’acquisition des terrains pour les écoles n’est pas dans le budget du gouvernement du Québec. « C’est une excellente nouvelle pour Matane d’avoir une nouvelle école primaire, mais je souhaite vivement que le gouvernement va nous accompagner financièrement pour éviter aux contribuables matanais d’en payer les frais. »
Évidemment, tout ça n’est que spéculation puisque les pourparlers entre la Ville et le CSS ne sont pas encore terminés. Le problème est que Matane ne possède pas énormément de terrains à offrir au Centre de services scolaire, outre celui de l’ancienne usine Canadelle. « Encore là, il faudrait faire des tests de sols et s’assurer que la superficie est suffisante », ajoute Eddy Métivier.
Quelle est la meilleure solution?
Questionné à savoir quelle solution est souhaitée dans ce contexte, le maire de Matane affirme qu’il veut que tout le monde en sorte gagnant. « Nous savons l’importance que revêt le stade du Rempart pour les gens de Matane. Nous ne voulons pas pénaliser notre population sportive. »
Eddy Métivier rajoute un autre élément qui porte à réflexion. « Ceci dit, avec tous les coûts engendrés si la ville devait acquérir un terrain pour le donner au ministère de l’Éducation, peut être qu’il en coûterait moins cher de construire un nouveau stade. »