Des étudiants français admis in extremis

Des étudiants en provenance de la France inscrits aux cégeps de Matane et de la Gaspésie ont obtenu leurs permis d’études avant la rentrée scolaire grâce à l’intervention du député bloquiste de Gaspésie-Les Îles-de-la-Madeleine-Listuguj, Alexis Deschênes.
Alors que les délais d’obtention d’un permis d’études étaient passés de trois à onze semaines au cours de l’été, une solution était nécessaire afin de permettre aux étudiants étrangers d’intégrer leur nouveau milieu de vie scolaire. « Ces délais touchaient spécialement les étudiants français et se sont allongés au cours de l’été », lance le député Deschênes.
Cette situation était particulièrement inquiétante puisqu’on sait qu’une bonne proportion de la population étudiante des deux cégeps provient de la France. « Ce sont des cours avec de petite cohortes et les étudiants étrangers permettent aux établissements d’enseignement d’obtenir du financement. Il y avait donc un mouvement de panique qui s’est installé », poursuit Alexis Deschênes.
Implication du député
C’est alors que le député et les membres de son personnel ont amorcé leurs démarches auprès du cabinet de la ministre de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté du Canada, Lena Metlege Diab. « Nous avons sorti la liste des étudiants qui étaient en attente de la délivrance de leur permis. Du côté du Cégep de la Gaspésie, on a réglé une quinzaine de dossiers alors que du côté de Matane, il y avait 45 étudiants en attente lorsqu’on s’est mis sur le cas. Aujourd’hui, pratiquement tous les cas sont réglés. »
Alexis Deschênes constate que le fait de se mêler de ce dossier a mis de la pression sur les agents en charge de délivrer les permis. Aussitôt que la ministre a été contactée et que les cas précis étaient soulevés, les choses commençaient à bouger.
Concrètement, sans permis d’études, un étudiant ne peut pas rentrer au cégep. Dans l’incertitude, certains élèves ont simplement abandonné le projet. « On s’entend que ce n’est pas tentant de déménager de l’autre côté de l’océan sans assurance qu’on va être admis au cégep », souligne le député.
Ce dernier déplore cette situation qui ternit la réputation du Canada comme terre d’accueil pour étudiants en plus de mettre un stress indu sur les jeunes en attente ainsi que sur les établissements d’enseignement. « Le fédéral l’a échappé sur celle-là. Chose certaine, c’est venu foutre le bordel dans tout le processus », conclut-il.