Traverse Matane-Côte-Nord : un conflit qui traîne en longueur

Le conflit de travail qui oppose la Société des Traversiers du Québec aux travailleurs affiliés à la CSN traîne en longueur avec une convention collective échue depuis avril 2023.
Après avoir paralysé le service de traverse pendant les vacances de la construction avec une grève de dix jours, le syndicat des travailleurs de la CSN ont repris les négociations. Le salaire est l’enjeu principal de ce conflit. Alors que le gouvernement déposait une proposition de hausse salariale de 12,7 % sur cinq ans, les concessions demandées aux travailleurs n’étaient pas raisonnables selon le syndicat.
Bien qu’un projet de loi permettant au ministre du Travail de disposer de leviers supplémentaires pour mettre fin à des conflits pourrait être adopté à l’automne, n’en reste pas moins que des nouvelles journées de grève ne sont pas à exclure d’ici là.
Interrogée sur le sujet, la ministre régionale du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie, Maïté Blanchette Vézina, ne s’est pas commise davantage sur la suite des choses. Lorsqu’il lui demande s’il est envisageable que la traverse Matane-Baie-Comeau-Godbout devienne un service essentiel, la ministre parle plutôt de sécurité routière. « Beaucoup de citoyens ont été affectés par la grève des traversiers. C’est un dossier que j’ai pris en charge pour m’assurer que la sécurité des routes soit bonne. On a ajouté des policiers pendant les fortes périodes d’achalandage pour éviter des accidents. »
Elle ajoute que les pourparlers se poursuivent. « On souhaite que les négociations aboutissent, c’est certain. »
Projet Rimouski-Forestville
Maïté Blanchette Vézina aborde aussi le dossier de la traverse Rimouski-Forestville. « J’ai initié des rencontres les villes de Rimouski et Forestville et avec l’organisme à but non-lucratif créé pour tenter relancer la traverse Rimouski-Forestville. Ce fût une rencontre très productive et on a travaillé sur des suggestions pour les aider à faire cheminer leur projet. Je suis très contente de pouvoir faire mon rôle de ministre régionale pour que des projets porteurs puissent cheminer positivement. Je vais continuer de travailler avec les partenaires », explique-t-elle en mentionnant que le gouvernement est en attente du dépôt d’un projet révisé par l’organisme porteur.