De Vancouver à Sainte-Anne-des-Monts à vélo

L’Annemontois Loïc Roy a réussi tout un exploit en parcourant pas moins de 6 400 km à vélo de Vancouver à Sainte-Anne-des-Monts. Le périple s’est déroulé du 1er juin au 1er août.
Le jeune homme de 18 ans est quelqu’un qui aime bouger. Plus jeune, il a pratiqué plusieurs sports comme le hockey, le soccer et le tennis. « Je me considère comme un athlète multisports. Je n’excelle pas dans une discipline en particulier mais je me débrouille quand même dans pas mal tout. »
Mais qu’est-ce qui peut bien pousser quelqu’un à vouloir faire le tour le tour du Canada à vélo avec tout ce que ça implique? « Je voulais sortir de ma zone de confort et faire quelque chose de différent. De plus, j’avais un oncle qui l’avait déjà fait. Ça m’avait inspiré et je m’étais dit qu’un jour, je le ferais aussi. Alors pourquoi pas maintenant », confie-t-il.
Avant de partir pour un tel périple, ça prend de la préparation et de l’entraînement. « J’ai commencé à me préparer un an avant de partir. J’allais souvent faire des tours de vélo de 25 à 30 km/h de trois à quatre fois par semaine. J’ai aussi fait le trajet de Rimouski à Sainte-Anne-des-Monts une fois avant de partir ainsi que le tour du Lac-Saint-Jean. J’avais donc une petite base, mais avec le recul, j’aurais probablement dû me préparer davantage, surtout mentalement », poursuit Loïc Roy.
Le grand départ
Une fois débarqué à Vancouver, le temps était venu de partir pour la grande aventure à bord de son vélo Bombtrack, son équipement de camping et un bagage le plus léger possible. Tout seul avec lui-même, Loïc amorçait un périple qui allait durer deux mois. « C’est quand même stressant de faire ça en solo, mais j’avais quand même un itinéraire. Je savais où je voulais arrêter, mais on est toujours à la merci des conditions climatiques. Idéalement je voulais faire au moins 100 km par jour. »
Encore là, tout dépendait de plusieurs facteurs. Avec le vent dans le dos, le jeune cycliste pouvait parcourir jusqu’à 200 km par jour, lui permettant ainsi de relaxer davantage les jours où le corps l’exigeait. Évidemment, un tel périple amène son lot de petits tracas à commencer par les cuisses qui chauffaient et les pieds qui souffraient. « Toutefois, après une courte période d’adaptation, mon corps s’est habitué et je n’ai pas eu de grosses blessures. C’est davantage sur le côté psychologique que c’était difficile. La solitude pèse beaucoup et il faut parfois se motiver pour ne pas abandonner lorsque le moral est bas », explique le jeune homme.
Des moments mémorables
Outre le physique, Loïc a aussi vécu quelques mésaventures, et ce, dès les premiers jours alors qu’il s’est égaré en forêt, provoquant une intervention en règle de services d’urgence pour venir le cueillir. Le hic est qu’il devait laisser son vélo derrière. Heureusement, un bon samaritain qui a eu vent de la situation s’est proposé pour aller chercher le vélo dans la forêt, permettant ainsi au jeune Annemontois de poursuivre son périple.
Le cycliste a aussi fait de belles rencontres. « J’ai eu des gens qui m’ont permis de camper dans leur cour arrière et j’ai aussi croisé d’autres cyclistes francophones. Ç’a tellement fait de bien de pouvoir échanger avec des gens dans ma langue natale. »
Vers la toute fin de l’aventure, des membres de sa famille sont venus le rejoindre afin de l’accompagner pour la route restante, apportant du réconfort pour le jeune homme qui vivait seul depuis pratiquement deux mois. « Je suis fier de moi, mais c’est encore très récent donc je ne réalise pas totalement l’ampleur de ce que j’ai accompli. Chose certaine, ça donne envie de réaliser d’autres projets et de repartir à l’aventure », conclut-il.
