Yves Sohier ne sollicitera pas un nouveau mandat

À moins d’un revirement de situation inattendu, le maire sortant de La Martre, Yves Sohier, n’entend pas solliciter de nouveau mandat à la tête du petit village de 200 habitants.
Yves Sohier complète actuellement son troisième mandat à la municipalité, lui qui avait remplacé l’ancien maire destitué en 2014. Il n’a jamais quitté le siège de maire depuis ce moment. « Mon but premier en devenant maire était que nous puissions ravoir de l’eau potable dans la municipalité. J’y ai travaillé fort pendant toutes ces années-là. S’il n’y a pas d’autres problèmes qui surviennent, on devrait en avoir cet automne. »
Le maire confie qu’être à la tête d’une municipalité, aussi petite soit-elle, n’est pas de tout repos. Ce dernier dit avoir vécu du stress et d’anxiété au fil du temps au point où il a dû se demander s’il souhaitait continuer; sans mentionner une rémunération pratiquement symbolique. « On s’entend que c’est pratiquement du bénévolat mur-à-mur, que ce soit à la municipalité ou la corporation de développement. On ne peut pas vraiment parler de salaire. Je suis déjà à la retraite de mon autre emploi alors je pense donc avoir fait le tour du jardin et je vais tirer ma révérence. »
De l’eau potable en 2025?
Connaissant très bien le dossier pour y avoir travaillé depuis son arrivée à la municipalité, le maire souhaite que le projet d’eau potable se réalise avant son départ. « Je travaille là-dessus depuis douze ans. Ce sont des réunions de chantier et des décisions importantes à prendre », explique-t-il. D’ailleurs, il n’est pas le premier élu de la municipalité à travailler sur le dossier. À chaque changement de maire, les nouveaux élus doivent se familiariser avec ce qui a déjà été fait avant d’aller plus loin.
Yves Sohier se souvient d’ailleurs de son premier appel au ministère des Affaires municipales. « Je leur avais demandé pourquoi nous n’avions toujours pas d’eau. On m’avait répondu de faire mes devoirs avant de leur demander de l’aide. C’est là que j’ai compris la complexité du dossier et pourquoi d’autres ont abandonné le dossier en cours de route. »
Avec des ressources limitées à sa disposition, autant humaines que financières, le fardeau d’un tel projet à mener à bon port est lourd à porter. « Le Ministère m’a envoyé un document avec des centaines de questions à répondre. Ça m’a pris six mois à passer au travers. Après ça, on n’a pu commencer les négociations avec eux. Maintenant, le dossier achève et si l’on veut éviter des intérêts, il faut que ça se fasse rapidement. C’est pour ça que je fais tout en mon possible pour que ce soit terminé à l’automne », conclut le maire.