Costco : la Chambre de commerce ambivalente

Alors que le Costco est sur le point d’ouvrir ses portes à Rimouski, la Chambre de commerce de la Haute-Gaspésie y voit évidemment une menace, mais aussi des éléments positifs.
La présidente de la CCHG, Paule Ménard-Pelletier, a été la première surprise de constater que le géant du 10 litres de Bovril se déplace aussi loin que Sainte-Anne-des-Monts pour recruter. D’ailleurs Costco a mobilisé des agents dans plusieurs villes de la Gaspésie et du Bas-Saint-Laurent pur recruter des nouveaux membres et offrir des promotions exclusives.
Même si celui qui a englouti les Club Price de l’époque n’a pas besoin de publicité, l’offensive est bel et bien visible sur les réseaux sociaux, en personne, et… dans les médias qui en parlent par la bande. « C’est comme si Québec allait recruter à Montréal. Ils vont quand même assez loin. En même temps, on comprend que c’est une opportunité d’affaires pour eux. »
La présidente de la CCHG croit que les principaux clients du Costco sont des gens qui magasinent déjà dans de grandes surfaces comme Wal-Mart. « Tout dépendant de quel point de vue on regarde ça, il y a des opportunités. Par exemple, les gens qui se déplacent de la Haute-Gaspésie vers Rimouski pour aller au Costco vont possiblement en profiter pour visiter d’autres petits commerces de niche de l’endroit. D’un autre côté, on peut s’attendre à ce que les gens achètent les bonnes pièces de viande à leur boucherie, mais que le bœuf haché, ils le prennent à rabais au Costco. »
Aux citoyens de faire leurs choix
En Haute-Gaspésie, Paule Ménard-Pelletier ne voit pas de grande menace pour les petits commerces de niche locaux, mais il en est tout autre pour les épiceries. « Étant un pu dans un désert alimentaire côté épiceries à grande surface, le Costco pourrait être une réponse aux gens d’ici. De plus, l’arrivée du Costco pourrait aussi être un incitatif pour que les grandes surfaces d’ici deviennent plus attrayantes. »
Par ailleurs, les citoyens de l’Est de la MRC qui décident de faire un voyage au Costco pourraient s’arrêter en chemin dans des commerces locaux. « Il n’y a pas que du négatif. Si les gens peuvent économiser, on ne peut pas être contre ça. En même temps, on ne veut pas nécessairement d’exode commercial… C’est en ce sens que je demeure ambivalente. Tout n’est pas blanc, mais tout n’est pas noir non plus », conclut-elle.