Bureau de la SAAQ à Sainte-Anne-des-Monts en péril

Le bureau de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) à Sainte-Anne-des-Monts a réduit considérablement ses heures d’ouverture, faisant craindre le pire pour la suite des choses.
Le bureau de la SAAQ qui était autrefois opéré par un organisme à but non-lucratif avait été rapatrié par la MRC de la Haute-Gaspésie pour assurer la pérennité du service. Toutefois, après quelques années d’opérations, celui-ci était retourné sous le parapluie de l’État, étant un service relevant du gouvernement provincial.
C’est donc dans les bureaux de Services Québec à Sainte-Anne-des-Monts que la SAAQ avait élu son nouveau domicile. Jusque là tout allait bien. Les choses allaient toutefois changer le 23 juin. Des citoyens qui se rendent maintenant au bureau de la SAAQ se sont rivé le nez sur la porte puisque les horaires ont changé. Dorénavant, le bureau est ouvert seulement trois jours par semaine au lieu de cinq et les services sont offerts seulement sur rendez-vous.
Le maire de Sainte-Anne-des-Monts, Simon Deschênes, trouve la situation aberrante. « Il y a quelques semaines, on m’a convié à une rencontre avec la direction des points de services de la SAAQ pour m’aviser qu’une décision avait été prise à l’effet que le bureau devait sortir sous le chapeau de Services Québec d’ici 2027. On m’a alors informé que leur intention était d’offrir la gestion du bureau à la Ville de Sainte-Anne-des-Monts. »
Considérant que quelques années auparavant, la décision avait été prise de sortir le bureau de la MRC parce que celui-ci était déficitaire, cette nouvelle tournure des événements est un non-sens. « C’était les quotes-parts des municipalités qui épongeaient le déficit le service qui devrait relever du gouvernement du Québec », ajoute Simon Deschênes.
Le comble de l’affront
Le comble de cette situation est qu’on a demandé à Simon Deschênes de signer une entente de confidentialité afin de l’empêcher de parler de l’intention de la SAAQ de se débarrasser de son bureau à Services Québec. « Évidemment, j’ai refusé. Mais ça démontre comment l’État québécois manœuvre pour en arriver à ses fins. »
Simon Deschênes ajoute du même souffle que la décision ne provient pas du bureau local de Services Québec et que les employés n’y sont pour rien. « Il ne faut pas s’en prendre à eux. Ils subissent les directives d’en haut tout comme nous. »
Le maire exige donc que le gouvernement continue d’opérer le bureau annemontois à cinq jours par semaine comme avant et qu’on élimine le principe de rendez-vous. « Ce que je comprends de tout ça, c’est qu’ils se donnent deux ans pour démontrer la baisse d’achalandage et mieux justifier une fermeture ou un déménagement. Ce qu’on veut, c’est que l’État prenne ses responsabilités et continue d’offrir les services auxquels la population de la Haute-Gaspésie a droit. »